Amr Moussa
"Je ne sais pas comment ni qui va imposer cette zone, nous allons voir cela. La Ligue arabe peut elle aussi jouer un rô le, c'est ce que je préconiserais", a déclaré Amr Moussa dans cette interview, à paraître lundi.
"Je parle d'une action humanitaire. Il s'agit, avec une zone d'exclusion aérienne, de soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour la liberté et contre un régime de plus en plus dédaigneux", a dit M. Moussa.
Quant à savoir qui doit assumer la direction d'une telle zone, M. Moussa estime que "cela dépend de la décision du Conseil de sécurité (de l'ONU). L'ONU, la Ligue arabe, l'Union africaine, les Européens - tous devraient participer".
Les ministres arabes des Affaires étrangères devaient tenir une réunion de crise samedi au Caire sur le sujet.
La Ligue arabe a fait savoir qu'elle s'opposait à une intervention militaire en Libye mais pourrait soutenir la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.
L'établissement d'une zone d'exclusion aérienne revient à interdire le survol aérien d'une zone déterminée, dans le but d'empêcher les avions libyens de réprimer les civils.
Vendredi, les dirigeants européens ont accru la pression sur le régime libyen en acceptant de dialoguer avec l'opposition et en évoquant prudemment l'option militaire pour protéger les civils, qui ne fait cependant pas l'unanimité.
Ils ont décidé lors d'une réunion à Bruxelles que "la sécurité de la population (libyenne) doit être garantie par tous les moyens nécessaires" et qu'il faut étudier "toutes les options" possibles, dans une allusion à une éventuelle intervention militaire, mais en précisant qu'il faudrait "une nécessité démontrée, une base juridique claire et le soutien de la région" - donc au premier chef de la Ligue arabe.
L'Allemagne, notamment, craint que l'Europe ne s'embarque "dans une guerre" interminable. La France et la Grande-Bretagne poussent elles dans l'autre sens et tentent d'obtenir l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU.
Pour Amr Moussa, "il manque à Kadhafi la prise de conscience dont le président Ben Ali en Tunisie et le chef d'Etat égyptien Moubarak ont fait preuve en démissionnant".
M. Moussa croit en "un effet domino" dans le monde arabe et à la chute d'autres dirigeants autocrates: "ce n'est que le début", dit-il, jugeant notamment "extrêmement tendue" la situation du Yemen.
"La région (du Proche-Orient) est sur le point de changer radicalement en très peu de temps. Ce que nous vivons, c'est la découverte par le monde arabe de la vraie démocratie", a jugé M. Moussa, "c'est une chance unique".
"Je parle d'une action humanitaire. Il s'agit, avec une zone d'exclusion aérienne, de soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour la liberté et contre un régime de plus en plus dédaigneux", a dit M. Moussa.
Quant à savoir qui doit assumer la direction d'une telle zone, M. Moussa estime que "cela dépend de la décision du Conseil de sécurité (de l'ONU). L'ONU, la Ligue arabe, l'Union africaine, les Européens - tous devraient participer".
Les ministres arabes des Affaires étrangères devaient tenir une réunion de crise samedi au Caire sur le sujet.
La Ligue arabe a fait savoir qu'elle s'opposait à une intervention militaire en Libye mais pourrait soutenir la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.
L'établissement d'une zone d'exclusion aérienne revient à interdire le survol aérien d'une zone déterminée, dans le but d'empêcher les avions libyens de réprimer les civils.
Vendredi, les dirigeants européens ont accru la pression sur le régime libyen en acceptant de dialoguer avec l'opposition et en évoquant prudemment l'option militaire pour protéger les civils, qui ne fait cependant pas l'unanimité.
Ils ont décidé lors d'une réunion à Bruxelles que "la sécurité de la population (libyenne) doit être garantie par tous les moyens nécessaires" et qu'il faut étudier "toutes les options" possibles, dans une allusion à une éventuelle intervention militaire, mais en précisant qu'il faudrait "une nécessité démontrée, une base juridique claire et le soutien de la région" - donc au premier chef de la Ligue arabe.
L'Allemagne, notamment, craint que l'Europe ne s'embarque "dans une guerre" interminable. La France et la Grande-Bretagne poussent elles dans l'autre sens et tentent d'obtenir l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU.
Pour Amr Moussa, "il manque à Kadhafi la prise de conscience dont le président Ben Ali en Tunisie et le chef d'Etat égyptien Moubarak ont fait preuve en démissionnant".
M. Moussa croit en "un effet domino" dans le monde arabe et à la chute d'autres dirigeants autocrates: "ce n'est que le début", dit-il, jugeant notamment "extrêmement tendue" la situation du Yemen.
"La région (du Proche-Orient) est sur le point de changer radicalement en très peu de temps. Ce que nous vivons, c'est la découverte par le monde arabe de la vraie démocratie", a jugé M. Moussa, "c'est une chance unique".